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MONOGRAPHIE COMMUNALE DES LOGES-EN-JOSAS

 

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I – Partie géographique

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          La Commune des Loges en Josas, département de Seine-et-Oise, arrondissement de Versailles, Canton Sud est située à 6km au S.S.E de Versailles. Elle est limitée au nord et au nord-ouest par la Commune de Buc, au Sud par celles de Toussus le Noble et de Jouy-en-Josas, à l’Est et au nord-Est par Jouy-en-Josas. La population, de 385 habitants est répartie sur une superficie territoriale de 248 hectares. Altitude 100m environ. Le sol argileux sur la partie haute, est tourbeux dans la vallée de la Bièvre. Climat sec. Située sur la rive droite de la Brièvre, partie en plateau partie en vallée. La Commune est sillonnée par 17 800m de chemins de grande communication, chemins vicinaux, chemins ruraux et sentes reconnus et desservie par le chemin de fer de Grande Ceinture (halle de Petit Jouy les Loges). La faune et la flore sont celles du département et n’offrent aucune particularité.

          Sauf le bois de la Garenne appartenant à l’Etat, le territoire est morcelé, employé par la grande culture : céréales et cultures fourragères pour l’entretien des vaches laitières. Les animaux de la race bovine (100 vaches en moyenne) et de la race chevaline (60 occupés aux travaux agricoles) proviennent du dehors. Peu de volailles et peu de gibier. Les animaux nuisibles comprennent les blaireaux, mulots belettes, fouines, corbeaux et pies. Comme reptiles, la couleuvre commune et la couleuvre à collier.

          Le sous-sol renferme de la pierre meulière pour construction et du béton pour routes. L’industrie est représentée seulement par quelques blanchisseries. Le commerce, pour la vente du lait, surtout à Versailles, pour une somme annuelle et moyenne de 60 000f.

 

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II – Esquisse historique

 

          La Commune des Loges en Josas ne possède aucun monument historique. Son existence ne paraît être connue que depuis 1201. A cette date, une charte d’Eudes de Sully évêque de Paris, constate que Guy de Lévis donne, dans sa dixme des Loges, deux muids de bled aux frères de l’Abbaye de La Roche. Plus tard on retrouve parmi les biens dépendant des Chevaliers de St Jean de Lahan de Paris, la ferme de l’Hôpital des Loges. Il ne reste rien de l’ancienne construction ; la ferme actuelle est de construction récente. En 1675, la Châtellenie des Loges fut incorporée au duché de Chevreuse, fief mouvant du roi. Vers 1686, lors de la construction de l’aqueduc de Buc, il a été creusé aux Loges en Josas un aqueduc souterrain destiné à recueillir les eaux souterraines du plateau. Les quelques parties encore existantes servent de citernes. L’église, sans style, date du 17e siècle. La Mairie, qui renferme en outre l’Ecole et le Bureau de poste a été achetée et aménagée pour la Commune en 1867. Vu son peu d’importance, la Commune ne possède aucune institution de prévoyance, ni de bienfaisance. La situation, sur un plateau dépourvu d’eau, ne promet aucun développement commercial ou industriel. Depuis 1831 la population n’a augmenté que de 40 habitants. La guerre de 1870-1871, pendant l’occupation allemande, du 20 septembre 1870 au 5 février 1871, a causé à la Commune, en réquisitions, et pillage de maisons abandonnées, des pertes évaluées à 137 914 f.

 

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III – Instruction publique

 

La Commune des Loges-en-Josas a une école mixte, primitivement installée, place de l’Eglise, dans une pièce éclairée d’une seule fenêtre, au sol de terre glaise battue ; vers 1838 l’Ecole est transférée dans la maison Duprey, comprenant une salle de classe et une chambre pour le maître. En 1867 l’Ecole est installée dans le local actuel, amélioré en 1894 pour la construction d’un préau et l’agrandissement de la cour de récréation. Elle a encore un mobilier ancien (tables à six places).

 

Instituteurs : Le plus ancien Instituteur : Lhomme Christophe figure sur les registres communaux pour la première fois le 10 janvier 1816 (il était auparavant pensionné de l’Etat.)

Ensuite viennent :

MM.   Caplain Louis 1834-1835

          Naze 1835 à 1836

          Christophe 1836 à 1838

          Perdreau 1838 au 4 mai 1848

          Blondeau 4 mai 1848 au 23 octobre 1860

          Salvé 23 octobre au 21 décembre 1860

          Seinwirth 21 décembre 1860 au 25 octobre 1862

          Bretonnet 25 octobre 1862 au 25 novembre 1863

          Lenoir 25 novembre 1863 au 24 décembre 1864

          Thillay 24 décembre 1864 au 23 mai 1870

          Guibert 23 mai 1870 au 20 septembre 1890

          Forestier 20 septembre 1890 au 10 avril 1893

          Mallondot du 10 avril 1893

 

Population scolaire aux diverses époques : 1850, 27 élèves ; 1858 ; 32, 1865, 36 élèves ; 1873, 26 élèves, 1899, 36 élèves.

Jusqu’en 1890 l’Instituteur était chantre, organiste, monteur de l’horloge.

Etat actuel : l’Ecole mixte, à une seule classe, compte une moyenne de 40 élèves partagés en 3 cours : préparatoire, élémentaire et moyen, obtenant le certificat d’études primaires, élémentaire. La salle de classe actuelle, bien éclairée, est pourvue d’un matériel ancien, manque d’eau. Le Cours d’adultes est suivi régulièrement par les jeunes gens (Garçons seulement) de la Commune ; l’enseignement y est donné surtout au point de vue agricole. La bibliothèque scolaire assez bien composée, en voie de prospérité aide à l’œuvre de l’Ecole.

 

Source : archives départementales, monographie communale de Loges-en-Josas, 1899, cote du document : 1T/MONO 7 [22], transcription Mathieu Thédié

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