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13 mai 1920

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            Par 2 buts à 0, jeudi dernier, à Saint-Ouen, le Red Star a battu le Daring Club de Bruxelles. C’est un résultat imprévu. La supériorité des ténors belges sur les nôtres, du Daring en particulier, était jusqu’ici assez unanimement reconnue : et moi-même, je prévoyais mercredi une différence de deux buts à l’avantage du Daring. A condition toutefois, disais-je que Vlamynck, l’avant centre belge, ne shoote ni au-dessus ni à côté. Or Vlamynck et ses camarades du centre ont été maladroits et même lents devant les buts. Le Red Star a fait preuve, au contraire, d’un mordant et d’une pénétration remarquable ; il eut de nombreux essais au but dont quelques-uns auraient pu avoir un meilleur sort sans un keeper de classe de Van de Meiren, le  portier national belge.

            La mi-temps survint sur le score de 0 à 0. Le jeu y fut terriblement égal. A la reprise, le Daring domina longtemps, mais le Red Star se reprit et marqua deux fois par l’intermédiaire de Nicolas.

            Les défenses furent de part et d’autre très bonnes. Van de Meiren fut un goal ébouissant et Swartenbroekx montra sa sûreté et sa puissance coutumière, bien secondé par Van de Commen. Les demis furent ardents et secs : le meilleur parut être Thibaut qui surpassa Moucheron. Les avants combinèrent fort bien. Les ailiers Michel et Van Steck furent ordinaires ; Vlamynck et Verstraete furent les meilleurs ; mais ces deux joueurs ne comblèrent pas toutefois au mieux de leur forme. Le terrain sec et dur convient d’ailleurs très mal aux teams belges.

            Au Red Star, Bobier fut très bon ; Gamblin fut le digne rival de Swarten et Meyer s’affirme vraiment comme back de classe. Hugues n’eut pas son brio coutumier ; Decker, robuste et tenace, produisit une excellente défense. Mais il est moins bon en attaque, comme Marion d’ailleurs. En avants, Nicolas fit une partie fameuse. Avec lui, il faut citer Clavel qui se distingua fort comme intérieur droit. Naudin fut bon. Mais les deux ailiers, Delbiat et Thédié, ne sont pas des ailiers, du moins pour le moment.

                                                          

L’Écho des sports du 15 mai 1920, page 3

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